Heraldicus Flumine, dit TrancheBrise (créé et joué par AzelGriff)

«Quelle belle nuit pour s'éteindre, les oiseaux se taisent, le vent s'est endormi : sois heureux, la nature accueille ton âme avec respect.»

 Heraldicus est un personnage austère, voire sinistre au premier abord. Très réservé, il n'apprécie guère la camaraderie et l'entraide, considérant que lorsque qu'une chose est réalisée seule, le mérite n'est pas partagé. Cependant, si cela est nécessaire, il saura se montrer des plus agréables. En fait, il joue sans cesse un rôle, ne se connaissant pas lui-même réellement. il apprécie marcher la nuit, et préfère longer les murs en journée. Appartenant à la famille des félidés, il a bien hérité les caractères moraux et psychologiques de ces animaux : indépendant, et cherchant à dissimuler toute forme de sentiments, par horreur d'apparaître faible devant les gens, qui pourraient potentiellement tôt ou tard lui vouloir du mal. Un homme plutôt sombre en fait, n'ayant jamais songé à s'entourer d'une famille ou même d'une femme, ne pensant qu'à son ambition et sa projection dans le futur. Le seul endroit où Heraldicus oublie la rudeur du monde, et trouve réellement du plaisir, c'est dans les livres. La chose qui attire le plus son attention, qui le plonge dans un autre monde, il vouerait presque un sacre à la littérature, d'ailleurs il n'accorde de l'importance qu'aux écrivains, en somme, n'écornez pas les pages d'un bouquin à côté de lui, il n'arriverait pas à se contenir.

Né dans une grande famille aristocrate, Heraldicus, 7ème du nom, appartient à une grande génération d'hommes-chats au sang pur. De ce fait, dès l'âge de 6 ans, il maitrisait parfaitement les secrets de son don, pouvant se transformer à loisir, ayant les sens décuplés, il parvint même vers l'adolescence à développer des réflexes qui lui valut le surnom de "Tranche-Brise" dans les cours de récréations. Tout bascula dans sa vie lorsque qu'il ouvrit pour la première fois un livre, à l'âge de 18 ans. En effet, il était de tradition dans sa famille de proposer trois objets aux enfants âgés de 18 ans. Heraldicus, lui, reçut une bourse d'or de son père, grand commerçant, un vieux livre de sa mère, et une dague de son parrain (dans sa famille, le parrain d'un Flumine est aussi important qu'un père ou qu'une mère). Il choisit le livre, et découvrit sa passion. Entamant les études, obtenant de nombreux diplômes, décrochant une place dans un musée et consultant les récits impressionnants et les hauts faits glorieux des ancêtres de son clan, il prit goût à la recherche, et consacra sa vie à la littérature. Il était très heureux à cette époque, la joie se lisait sur son visage, seulement un triste jour s'abattit... Il rentra un jour chez lui, ne trouvant que carnage et désastre dans la demeure de sa famille. Son père égorgé, ses frères et sœurs pendus, seul sa mère manquait à l'appel, et sur le sol gisait la dague de son parrain, encore dans sa main fébrile, où le sang perlait le long de ses doigts... Depuis ce jour, de ce que l'on raconte, on ne vit plus Heraldicus dans la région. Certains dirent qu'il était parti à la recherche de sa mère, d'autres qu'il s'était suicidé lui aussi. Tout ce que l'on savait, c'était que la dague de son parrain n'était plus sur les lieux du carnage, peut-être un vagabond passant par là l'eut dérobé en espérant la revendre un bon prix. Heraldicus en réalité s'était retiré, avait retrouvé et potassé des manuscrits de combat de son clan, des méthodes de survie, des techniques de déplacement furtifs et de maîtrise des arcanes Félines. Il était devenu une machine à tuer, enchaînant les mises à prix, traversant le pays en quête de contrats d'exécution, et avait amassé un énorme butin. 10 ans plus tard, il stoppa ses activités, on n'entendit plus parler de lui, il était parti, disait-on. Lorsque que l'accident qui bouleversa le monde le refit surgir, il était de nouveau là, dans le village, sans le vouloir réellement. Certaines personnes crurent le reconnaître, murmurant à leurs compères, "N'est-ce donc pas... celui qui retombe sur ses pattes ?", qui eux se pressaient de répondre "Ne dis pas de bêtises, et parle moins fort, il pourrait t'entendre". Mais Heraldicus était serein, la croyance populaire avait atténué sa triste histoire, devenant plus une légende contée de bouche à oreille, il pouvait désormais faire revivre l'honneur de son clan, cet événement lui permettant de partir le pied levé sur l'aube de son malheureux passé.