Boutique de tatouage (privé Vick\Karl)

Une petite pluie légère tapait sur les vieux pavés de la rue marchande. Seules quelques boutiques semblaient ouverte à cette heure-ci et il n'y avait personne, à part un chat noir qui qui regardait la pluie dans une sorte de vieux garage. Dans une petite boutique aux couleurs délavée, un homme regardait par la fenêtre d'un air absent, voir endormit, un livre à la couverture écornée par le temps.
La pluie rendait Vick dans un état de sommeil, mais avec les yeux ouverts. C'était très bizarre. Malgré sa torpeur il finit tout de même par s'étirer et se lever doucement, lâchant son livre, qui rebondit sur son fauteil et tomba sur le sol. Son corps tout entier lui faisait mal. Il ne pouvait pas dire que cela l'étonnait, vu qu'il était rester des heures assis, mais ça faisait quand même un mal de chien.Le tatoueur ramassa le livre qu'il venait de faire tomber, et l'inspecta, cherchant la moindre petite éraflure qui n'était pas là avant ; il l'avait emprunté à la bibliothèque, et si le gérant découvrait que la moindre petite chose était arrivée à ce livre, il le tuerais. Vick le connaissait assez bien le ; il avait déjà fait quelques tatouages, s'appelait Tomas Dison, et, à chaque fois qu'il venait dans la boutique, il laissait un pourboire assez généreux, ou un livre dont il ne voulait plus . Étrangement, les livres dont il ne voulait plus était bien souvent des livres susceptible d’intéresser Vick. Il finit son inspection en étant soulagé : le livre n'avait rien. Il le reposa donc délicatement. Vick aurait tellement envie de sortir, de marcher, de courir, ne serait ce que de prendre l'air. Mais, malheureusement pour lui, il détestait la pluie. À chaque fois qu'il pleuvait, il courait presque pour trouver un endroit ou s'abriter.
Donc, sortir dehors ou ouvrir la fenêtre faisaient partie des options à oublier. Il attrapa un petit carnet rouge bordeaux posé sur la caisse et commença à le feuilleter : c'était son carnet de rendez-vous. Le harpie reposa le carnet avec un soupir : la page d'aujourd'hui était vide.Il y a maintenant plusieurs jours que sa boutique n'avait vu aucun client. Vick n'avait pas besoin de beaucoup pour vivre mais tout de même, ça faisait un peu mal aux fesses. Il ne lui reste plus qu'a espérer que quelqu'un se pointe à l'improviste !; Il se laissa tomber lourdement sur la première chaise qu'il trouva,et attrapa son livre.
Il appréciait la lecture, mais son répertoire de styles et d'auteur était très restreint, ce qui n'était pas étonnant, puisque que les seuls genre de livres qu'il apprécie sont :
Aventure, héroic-fantasy, et la baston en général. Ce livre portait un titre qui semblait être axé sur l'aventure, mais il n'en était rien. Ce livre n'était rien d'autre qu'une vague histoire d 'amour sans bien grand intérêt pour Vick. Ce livre l'ennuyait si profondément qu'il se demanda d'abord pourquoi il continuait à le lire, puis s'endormit, pendant que la pluie s'arrêtait.

Quelque chose qui me sauverait...

L'angoisse. Un sentiment qui vous prend et ne vous lâche plus. Il s’immisce en vous, prenant racine dans vos entrailles et ne vous lâchant plus. Il vous ronge de l'intérieur et vous pose à vous questionner. A chercher des réponses sur telle ou telle chose, comme sur le pourquoi de votre existence... Et le pourquoi de votre solitude.

Vick & Karl

Karl galopait dans la brousse, la langue pendante et le regard agité. Depuis la nuit passée, il avait fait face à une terrible angoisse. Les cauchemars qui l'avaient tenu éveillés avaient provoqué cet état détestable qui l'épuisait et le rendait instable. Pourquoi rêver du passé ? Il avait pensé avoir oublié. Oublié ce meurtre, commis par son propre grand-père sur son père... Mais des bribes lui étaient revenues, comme parfois, ne faisant que le faire souffrir et le détruisant lentement, avec une patience à vous couper le souffle. La croix à son oreille teintait, son collier s'agitait dans l'air, retombant de temps à autre contre sa fourrure humide et mal rangée. Il avait peur. Il ne pouvait le nier. Et courir ne lui apportait que peu de réconfort... Contrairement à d'ordinaire. Le loup noir se stoppa net, aux abords du village. Il y avait là-bas quelque chose qui pouvait peut-être l'aider... Dans tous les cas, il avait besoin de voir du monde, inconnu, ami, ennemi, il s'en fichait.

Karl avait tout simplement peur de disparaître, de s'évaporer si personne ne le touchait ou ne lui parlait. Il était dans un état second de peine et de tristesse qui était assez rare chez lui. D'un pas décidé, le regard étincelant de cette lueur d'espoir – peut-être faux – il reprit son chemin vers la place, ignorant l'appel tortueux de la brousse et de solitude pour répondre à celui de la sociabilité et du réconfort.

Ses griffes cliquetaient sur le sol pavé et les gens le regardaient étrangement. Pourtant, beaucoup d'Homme-loup restaient sous cette forme là plutôt que l'humaine... Lui le faisait rarement en ville, c'était peut-être pour ça ? A moins que ce ne soit à cause de son pelage noir coupé par deux cercles blancs autour de ses yeux ? Les oreilles en arrière, il ignora certains commentaires de chats. Il n'avait pas envie de chercher la bagarre à cet instant précis. Museau tirant vers le sol, il observait la pluie envahir la place, tombant avec douceur mais rendant l'instant mélancolique. C'était peut-être à cause d'elle qu'il se sentait si... Raplapla... Karl grogna à cette pensée avant de reprendre son chemin, trottinant avec légèreté, animé par une seule envie : trouver cette boutique dont on lui avait tant parlé.

Il n'eut même pas besoin de demander son chemin puisqu'elle était assez visible. Mais Karl restait méfiant. Il n'y avait jamais mis les pattes et il ne connaissait pas le gérant. Assis en face, malheureusement sous la pluie, le loup observait l'intérieur. Du moins, ce qu'il pouvait voir. Il agitait doucement son oreille droite qui, certainement à cause de la pluie, le chatouillait. Mais il ne lui semblait voir là aucun danger apparent... Il était idiot de se méfier, il savait bien. Mais c'était ainsi. A cet instant, il avait le comportement d'un loup solitaire, ayant peur des groupes et des autres. Idiot. Loup idiot. Karl finit par poser sa patte vers l'avant, trottinant de nouveau sur la longueur qui le séparait de la boutique. Se mettant sur ses pattes arrières, il n'eut aucun mal à ouvrir la porte et à y rentrer, s'agitant au tintement d'une cloche ou d'autre chose : il ne savait pas vraiment.

Une douce chaleur envahissait la pièce... C'était plutôt agréable. On sentait l'odeur de l'encre... Un peu du sang mais surtout de l'encre. C'était... Apaisant. Karl s'ébroua instinctivement dans un grognement de satisfaction avant de tourner son regard émeraude vers le gérant et... De simplement éternué, comme un idiot. Bon, ce n'était sans doute pas là la meilleure des choses à faire... Détournant le regard, l'homme-loup se changea, reprenant une forme qui sied bien mieux à ces lieux. Il était toujours trempé mais la sensation de ses vêtements sur lui avait également quelque chose de rassurant. Un sourire para son visage androgyne alors qu'il se tournait vers le propriétaire des lieux – qu'il n'avait jamais encore croisé, c'était surprenant – et de se racler la gorge, sans doute un peu mal à l'aise.

« Hum. Bonjour. Je... M'excuse, j'ai dû mettre de l'eau partout... »

Annonça-t-il en regardant autour de lui, un peu comme un enfant coupable. Il soupira doucement, un peu exaspéré par son propre comportement. Gêné, il passa une main dans ses cheveux noirs, les frottant pour constater que des gouttelettes en tombaient encore.

« Hum. Je viens pour... Des renseignements. Je crois... »

Continua-t-il comme peu sûr de lui, baissant un peu la tête, tout en continuant de regarder le patron du salon et se sentant mal à l'aise. A vrai dire, il avait dû mal à savoir de quoi il avait envie. L'indécision n'était pas très agréable et voilà qu'elle le prenait... Quelle journée, mais quelle journée. Soudain, Karl remarqua un livre, certainement celui que le gérant lisait avant sa venue et s'enthousiasma.

« Oh, est-ce que ce livre est bien ? Je crois que je l'ai déjà vu dans la bibliothèque de ma mère ! »

Son regard ne quitta plus la couverture. C'était des doux souvenirs, ceux de sa mère. Bien plus doux que ceux sur son père et son grand-père. Il fallait le reconnaître !

Vick fut réveillé en sursaut par un homme loup qui rentrait dans la pièce.
Bizarrement, celui-ci était sous sa forme de loup, alors que les autres de sa race préférais généralement se transformer en humain lorsqu'ils rentraient dans un bâtiment. Bizarre, donc. L’intéressé grogna légèrement avant de...de s'ébrouer.
Vick reçu une gerbe d'eau en pleine face. Il ne l'essuya pas tout de suite, et resta à fixer d'un œil interrogateur le loup noir. L'homme-loup éternua et finit par se changer en humain. Vick regarda son potentiel client, avant de se rendre compte qu'il ne savait même pas si c'était une femme ou un homme. En effet son visage, bien que très fin, aurait très bien appartenir à un homme particulièrement féminin. Il scruta attentivement son visage avant d’abandonner l'idée qu'il saurait un jour son à sexe il appartenait. Il se décida enfin à essuyer la goutte d'eau qui était restée sur son visage.
La personne toussa avant de dire, l'air coupable :

« Hum. Bonjour. Je... M'excuse, j'ai dû mettre de l'eau partout... »

Effectivement, c'était le cas de le dire. Le tapis bleu était humide à certains endroit, et ses dessins d'exposition était plein de gouttes.
L'étranger regarda autour de lui en passant la main dans ses cheveux, répandant encore plus de gouttes sur le sol, avant de reprendre :

« Hum. Je viens pour.. des renseignements, je crois... »

Il baissa un peu la tête. Sembla réfléchir un instant.
Et voilà. Encore un petit nouveau qui voulait juste savoir ou est la mairie, ou, du moins, qu'es ce
que c'est que ce village. Soudain, le visage de la personne s'illumina, comme si quelque chose dans la pièce avait provoqué son bonheur. Vick suivit son regard et vit le livre qui l'avaient endormit juste avant.

« Oh, est-ce que ce livre est bien ? Je crois que je l'ai déjà vu dans la bibliothèque de ma mère ! »

Tiens. Un autre détail bizarre. L'homme-loup semblait très calme, cela ne pouvait donc pas être un nouveau ; les nouveaux avait soit tendance à pleurer pendant 1 semaine, soit à ne rien dire, pendant environ le même laps de temps. Vick lui sourit, et répondit à sa question d'un ton qui se voulait aimable :

« Oh. Eh bien, ça dépend. Moi, personnellement, je n'aime pas trop ce livre car les romances ne m’intéressent pas. »

Il observa son interlocuteur. Il fixait le livre, et ses yeux pétillaient de bonheur. Qu'es ce que ce livre avait de particulier pour provoquer cette réaction ? Il semblait à Vick qu'il avait parlé de sa mère... Peut être était-ce cela ? Il voulut demander pourquoi es ce que ce livre le rendait si heureux, mais ce ravisa. C'était sans doute indiscret... Et le tact ne faisait absolument pas partit de ses qualités, les rares fois où il essayait, cela avait pour seul effet d'empirer la chose. Il chercha quoi dire, pendant quelque temps. Il se demanda donc si lui demander si il était un homme ou une femme serait mieux que de ne rien dire, mais se rendit compte que lui demander ça serait juste con. Il finit finalement par opter pour lui demander :

« Quel renseignements souhaitez-vous ? »

Il ne faut pas oublier que cet homme/femme avait premièrement demandé des renseignements, avant de voir le vieux livre. Peut être que la personne voudrait le garder... Elle semblait s'y
intéresser de très près... Bon. Il lui demanderait plus tard. De toute façon, il devait d'abord le rendre à la bibliothèque.

Quelque chose qui me sauverait...

L'angoisse. Un sentiment qui vous prend et ne vous lâche plus. Il s’immisce en vous, prenant racine dans vos entrailles et ne vous lâchant plus. Il vous ronge de l'intérieur et vous pose à vous questionner. A chercher des réponses sur telle ou telle chose, comme sur le pourquoi de votre existence... Et le pourquoi de votre solitude.

Vick & Karl

Karl se sentit un peu moins sûr de lui : il venait de salir le salon et s'en voulait un peu... Les dessins qui étaient exposés là avaient quelques traces de gouttelettes... Non pas que cela ait changé quelque chose s'il était entré en tant qu'humain – il aurait tout de même sali le sol et les alentours, malheureusement – mais peut-être cela aurait-il été moindre. Mais ce qui était fait, était fait. On ne peut rien y changer et le jeune loup en savait quelque chose. Il y avait toujours qui remontait à la surface, avec ces questions du qu'aurais-je pu faire pour empêcher ça ? Mais on ne peut plus rien y faire et on le sait, au fond de nous. Cela nous arrache un cri de détresse que personne ne peut entendre. C'est ainsi.

Sa petite angoisse s'envola au sourire du patron de l'établissement. Tiens, il semblait plus doux que ce que pensait Karl ! Peut-être n'était-ce qu'une impression, mais il lui avait semblé presque inaccessible, comme se mettant en dehors de tout. Le jeune loup avait eu tort semble-t-il.

« Oh. Eh bien, ça dépend. Moi, personnellement, je n'aime pas trop ce livre car les romances ne m’intéressent pas. »

Karl sourit. Ah. Les romances. Il est vrai que sa mère adorait ça... Tellement qu'elle en avait remplit une bibliothèque entière ! C'était assez amusant d'ailleurs. Le jeune homme retint un petit rire et afficha un sourire plein de tendresse. Il s'était mis à aimer la lecture, à aimer ces livres que sa mère avait tant aimé... C'était amusant de se mettre à les lire et d'imaginer ce que cela aurait été de la voir le faire... Quelle tête elle aurait fait, quand elle aurait rie, rougie, pleurée... Mais elle n'était plus là. Les maladies vous arrachent bien trop des êtres chers. Le sourire de Karl tomba dans les ombres, faisant s'envoler toute lueur de joie et de tendresse en un instant. C'était stupide de se le rappeler. Il ne fallait pas y penser.

« Quel renseignements souhaitez-vous ? »

L'explorateur releva la tête, surpris, sortis de ses pensées moroses, une fois de plus. Il sourit amicalement avant de regarder les dessins d'expositions : il dessinait bien. Très bien même.

« A vrai dire... Moi-même j'ai un peu de mal à savoir ce que je veux. »

Entama-t-il d'une petite voix, jouant avec ses doigts comme un enfant indécis et naïf ne sachant que répondre à une question des plus simples.

« En réalité, je suis venu pour voir si un tatouage réussirait à me guérir de mon passé. »

Souffla-t-il avec peine. Cela lui coûtait de le dire et sa voix trahissait une émotion forte. Inconsciemment, il toucha de sa main droit le pommeau de la dague de son père et de l'autre main la boucle d'oreille en forme de croix qui pendait sur son lobe d'oreille gauche. Venant cette fois de sa mère. Des souvenirs, de simples objets douloureux mais important. Il resta silencieux quelques instants, jouant avec eux dans sa main, comme pour être sûr qu'ils étaient bien réel, qu'ils étaient bien là. Il se retourna précipitamment vers le patron, déclamant d'une voix plus forte et sérieuse, malgré tout accompagné de son doux sourire mélancolique et amical :

« Je voudrais trouver quelque chose qui me ferait sentir réel, ne plus avoir l'impression que je peux disparaître d'un seul coup de vent. C'est bien là l'un des intérêts des tatouages ? »

Demanda-t-il néanmoins avec une pointe d'inquiétude. Il se demandait s'il ne se trompait pas sur la signification que pouvait avoir ces dessins gravés à vie dans votre peau et qui vous permettaient de ne plus simplement être une personne identique à d'autres mais bien quelqu'un à part. Soudain, il se rendit compte qu'il parlait sans s'être présenté : une marque d'impolitesse qu'on ne lui aurait pas permis dans l'Ancien monde. Un client se devait toujours de se présenter dans ce genre de commerce et Karl se faisait une joie de respecter certains des principes de l'Ancien monde dont celui-ci.

« Oh et je me nomme Karl. Karl Anderson, je suis un explorateur. »

Annonça-t-il dans un sourire. Devait-il tendre sa main ? Il ne savait pas et se ravisa après avoir esquissé un mouvement allant dans ce sens. Il fallait le reconnaître : Karl était un peu perdu.

« A vrai dire... Moi-même j'ai un peu de mal à savoir ce que je veux. »

Il avait parlé d'une toute petite voix, comme si le simple fait fait de parler le mettait mal à l'aise. Vick le laissa parler, en conservant un sourire aimable, comme pour l'encourager.

« En réalité, je suis venu pour voir si un tatouage réussirait à me guérir de mon passé. »

Là, le sourire de Vick se fana pendant quelques instants. L'homme loup semblait... mélancolique. Qu'est ce qui à bien put arrivé dans son passé pour qu'il veuille à ce point l'oublier ? Il conservait malgré tout un petit sourire aimable, que Vick se pressa d’imiter. Il reprit néanmoins avec force :

"Je voudrais trouver quelque chose qui me ferait sentir réel, ne plus avoir l'impression que je peux disparaître d'un seul coup de vent. C'est bien là l'un des intérêts des tatouages ? "

Vick fut très surpris. Il est vrai que les tatouages pouvait avoir cette fonction particulière, même si la plupart des gens s'en faisaient un juste pour faire joli, ou pour une valeur sentimentale quelconque. Il n'avait pratiquement jamais vu quelqu'un qui voulait se faire tatouer pour cette raison. Vick regarda avec intérêt, pour mieux cerner sa personnalité, et donc voir quel sorte de tatouage lui correspondrait le mieux.

« Oh et je me nomme Karl. Karl Anderson, je suis un explorateur. »

Le fait qu'il ne connaissait pas son nom faisait partie des choses qui était sortie de sa tête.
Le dénommé Karl sembla esquisser un geste, mais se ravisa aussitôt.

« Hé bien je suis Vick Oliver. »

Répondit-il avec un grand sourire. Cet homme semblait sympa. Après, ce n'était peut être qu'une impression... Dans le pire des cas, Vick le chasserait de sa boutique. Mais bon, pour le moment, Il semblait sympa.

« Sinon, vous avez raison, pour les tatouages, ce que vous avez dit fait bien partie de leurs nombreuses fonctions. Vous pouvez regarder les modèles accroché au mur, ils sont fait pour ça. Je pense que ceux à droite ferait très bien sur vous.»

Dit-il de sa voix « boulot », c'est-à-dire, une voix aimable et chaleureuse qui ne lui ressemble pas du tout. Le livre tomba par terre,entraînant dans sa chute une sorte de petit chat en porcelaine qui se brisa avec un grand fracas. Et merde. Vick se précipita pour ramasser le livre. Il attrapa un vieux balai et entreprit de balayer les morceaux du chat.

« Désolé... vous pouvez continuer à regarder les dessins, ne vous inquiétez pas. »

Quelque chose qui me sauverait...

L'angoisse. Un sentiment qui vous prend et ne vous lâche plus. Il s’immisce en vous, prenant racine dans vos entrailles et ne vous lâchant plus. Il vous ronge de l'intérieur et vous pose à vous questionner. A chercher des réponses sur telle ou telle chose, comme sur le pourquoi de votre existence... Et le pourquoi de votre solitude.

Vick & Karl

« Hé bien je suis Vick Oliver. »

Oh, eh bien ce gérant avait l'air plutôt sympathique ! Karl se détendit, se sentant bien plus serein qu'à son entrée bien que restait encore dans son cœur les bribes du malaise qui le tenait entre ses griffes. Le jeune loup finissait même par se demander s'il n'avait pas en lui cette part démoniaque dû à sa famille... On dit bien que souvent les enfants suivent le chemin de leurs parents. Et s'il devenait comme son père ? Que ferait-il ? Il lui semblait qu'il n'y avait pas encore de raisons de s'inquiéter. Malgré tout, c'était une possibilité qu'il ne pouvait entièrement écartée.

« Sinon, vous avez raison, pour les tatouages, ce que vous avez dit fait bien partie de leurs nombreuses fonctions. Vous pouvez regarder les modèles accroché au mur, ils sont fait pour ça. Je pense que ceux à droite ferait très bien sur vous.»

Karl sourit, reconnaissant, ajoutant à son sourire un signe de tête en remerciement. Il commença à se tourner vers les dessins mais avant même de s'y être concentré, un bruit de casse le fit se retourner, voyant ce qui devait être une statuette de chat éclatée sur le sol.

« Désolé... vous pouvez continuer à regarder les dessins, ne vous inquiétez pas. »

Karl s'avança alors, souriant gentiment.

« Oh ne vous en faite pas, j'ai tout mon temps pour me décider, je peux bien vous aider. »

Et il s'accroupit au niveau des morceaux de porcelaine blanche, ramassant les plus gros morceaux et les mettant dans son tee-shirt qu'il avait relevé en forme de petit sac. Il eut un peu froid d'ailleurs, le tissu ayant été mouillé, en l'enlevant, l'air sur sa peau avait eu pour effet de provoquer un large frisson, pas détestable mais pas agréable non plus. Gênant en somme. Mais qu'importe. Il prenait garde de ne pas se couper et ne put s'empêcher de constater une fois de plus que ses mains étaient trop fines, même si elles avaient les allures de mains d'hommes. Il en soupira discrètement avant de se concentrer un peu plus sur ce que pouvait être la statuette. Karl, curieux comme toujours, releva soudain la tête.

« C'était une statuette de chat façon japonaise ? »

Demanda-t-il avec entrain, un petit sourire presque impatient de la réponse accroché sur son visage. Il reposa son regard émeraude sur la porcelaine, se demandant s'il avait raison ou non.

« J'ai entendu dire qu'ils portaient bonheur et apportaient l'argent... Et quand je rentre, elle se brise. »

Constata-t-il, un peu perdu et déstabilisé. Il attrapa un morceau et joua un peu avec entre ses longs doigts, se demandant s'il s'agissait bien là d'une version d'un chat japonais, tendant la patte ou couché. Le chat avait une certaine tendance à être bien vu de ce peuple asiatique. Les loups un peu moins. Il se souvenait avoir entendu des légendes sur des démons loups dévorant des hommes à l'époque d'Edo. Les renards avaient un peu plus d'attrait dans le folklore. Avec les renards a plusieurs queues par exemple. Il redressa doucement la tête, affichant une moue un peu moins joyeuse.

« Je suis désolé. »

Il lançait ça comme si tout ceci était de son fait, et pas du hasard. Il avait l'impression qu'il n'aurait pas dû venir déranger quelqu'un de sympathique avec ses stupides problèmes d'errance et des tourments inutiles.

Vick ramassais les morceaux de chat en ruminant sur sa malchance, s'attendant que le client fasse ce qu'il lui avait demander, comme tout le monde de nos jour l'aurait fait. Entre les racistes, les terroristes et tout simplement les connards, il n'y avait plus beaucoup de place pour les personnes aimable. Mais Karl fit l'inverse. Il s'approcha, et dit en s’accroupissant :

« Oh ne vous en faite pas, j'ai tout mon temps pour me décider, je peux bien vous aider. »

Intéressant. Ce n'était pas une réaction « normale ». Les gens comme ça avait souvent des choses à cacher. Ou alors, il était juste gentil. Au choix. Vick décida de le laisser faire, il ne faut non plus se plaindre quand on à de la chance.Karl ramassais les morceaux dans son T-shirt, pendant que Vick balayait au fur et à mesure. Ils continuèrent comme ça pendant un certain temps, jusqu'à ce que l'homme loup relève la tête, et demande avec un entrain non dissimulé :

« C'était une statuette de chat façon japonaise ?J’ai entendu dire qu'ils portaient bonheur et apportaient l'argent... Et quand je rentre, elle se brise »

Il avait dit la deuxième phrase avec une culpabilité palpable. Pourquoi es ce qu'il fallait que cet homme finisse toujours par se sentir coupable ?! Vick le regarda, sa tête figée dans une expression interrogatrice. Il voulait savoir pourquoi. Il le fixa intensément., et ne relâcha son expression que quand, au bout de quelque seconde qui lui parussent une éternité, Karl ouvrit la bouche, pour ne dire que cette petite phrase :

« je suis désolé. »

Et voilà. Cette phrase ne répondait en aucun cas à la question que Vick s'était posé, elle démontrait juste que Karl se sentait vraiment coupable.

« Ce n'est pas la peine de s’excuser, après tout, c'est moi qui l'ait fait tomber en me levant. »

Vick tenta de contrer cette idée, qui semblait être ancrée dans l'esprit de Karl, en montrant que ce n'est pas toujours sa faute.

« Sinon, oui, c'était une statuette de chat japonais. Ma sœur me l'avait offerte après son voyage à Tokyo. Elle m'avait aussi ramener cette figurine. »

Il avait dit ça en montrant du menton une statuette d'un personnage d'un anime assez populaire.
Le fait d'en parler lui rappela que sa sœur n'était pas là, mais vivait une vie heureuse dans l'ancien monde. Elle a dut être triste pendant un certain temps, mais elle n'était pas d'un naturel à rester longtemps sur un même sujet, ou émotion. Et Vick était pareil qu'elle sur ce point, il reprit donc le ramassage des morceaux du chat. Lorsqu'il eut enfin finit, sa sœur lui était totalement sortie de la tête. Après s'être étiré, il reprit donc avec difficulté, à cause du long silence qui venait de se passer :

« Voilà !! Vous pouvez (enfin) regarder les modèles et me prévenir dès que vous en voyez un qui vous plaise. »

Quelque chose qui me sauverait...

L'angoisse. Un sentiment qui vous prend et ne vous lâche plus. Il s’immisce en vous, prenant racine dans vos entrailles et ne vous lâchant plus. Il vous ronge de l'intérieur et vous pose à vous questionner. A chercher des réponses sur telle ou telle chose, comme sur le pourquoi de votre existence... Et le pourquoi de votre solitude.

Vick & Karl

Malgré la surprise de Vick, il dû trouver Karl quelque peu surprenant... D'ainsi se dire que c'était sa faute. Pourtant le jeune loup en avait vraiment l'impression. Il était persuadé qu'en cette journée précise, il pouvait devenir un véritable danger public, pour toute personne croisant sa route. C'était sans doute stupide d'ainsi se torturer. Néanmoins, il y avait de quoi se poser des questions.

« Ce n'est pas la peine de s’excuser, après tout, c'est moi qui l'ait fait tomber en me levant. »

Affirma le tatoueur. Karl resta quelques instants surpris avant de sourire timidement. C'était plutôt gentil et d'une certaine façon vraie. Mais s'il n'avait pas été là, cela serait-il arrivé ? Il avait un doute. Un doute qui pourrait disparaître plus tard ou au contraire s'affirmer. Ce serait à voir...

« Sinon, oui, c'était une statuette de chat japonais. Ma sœur me l'avait offerte après son voyage à Tokyo. Elle m'avait aussi ramener cette figurine. »

Le jeune homme aux cheveux noirs tourna la tête, observant la figurine avec intérêt. A vrai dire, cela l'avait toujours passionné... Mais sa famille ne lui avait jamais vraiment laissée l'opportunité de se faire une culture autour de ce pays ! Il aurait pourtant aimer en apprendre plus. Chez son meilleur ami, il avait pu voir quelques animés... Et de façon surprenante, ce n'était pas toujours ce qui était considéré comme étant pour les garçons qui l'avaient attiré. Il avait trouvé l'histoire de Sailor Moon belle et romantique. Tout comme il avait aimé Shûrato. Oui, son ami aimait beaucoup les vieux dessins animés... Et il avait fini par les aimer aussi. Karl afficha un petit sourire en se souvenant de toutes les séries qu'ils avaient regardés... Escaflone et Evangelion avaient fait partie des séries qui les avaient fortement marquées ! Il y avait eu aussi Ghost in the Shell ou encore Uthena ! Mais passons, cela faisait, une fois de plus, partie du passé. Il doutait qu'ils puissent un jour les revoir, doutant même de savoir si son ami avait encore les DVD ou non !

« Voilà !! Vous pouvez (enfin) regarder les modèles et me prévenir dès que vous en voyez un qui vous plaise. »

Karl compris que le sujet de la sœur pouvait peut-être être tendu et préféra l'ignorer, écoutant ce que Vick lui disait, il se tourna vers les dessins. Le loup arpenta du regard ces fameux dessins, observant avec attention le talent de dessinateur de son hôte. Il n'en revenait pas qu'on puisse ainsi créer d'aussi belles œuvres ! Il se délecta de certaines représentants des loups, une sur la Lune et cette fleur blanche... Aux teintes rosées... Curieusement, cela le rendait nostalgique... Du bout du doigt, il toucha le papier, évitant soigneusement les contours du dessin de peur de le salir. Il y avait dans cette œuvre une certaine nostalgie palpable qui l'étreignait, serrait son cœur. Son regard vert finit néanmoins par se détacher de ce dessin pour se concentrer sur un qui ressemblait beaucoup à celui qu'il portait à la poitrine : deux serpents inversés entourant deux larmes inversées. Son tatouage de loup. Il sourit, amusé de cette ressemblance. La seule différence avec le sien était que les deux serpents ressemblaient bien plus à des dragons.

Il s'était d'ailleurs toujours demandé pourquoi on lui avait attribué ces deux serpents. Il n'en comprenait pas vraiment la signification et préférait, d'une certaine façon l'ignorait : il sentait que s'il l'apprenait, cela ne lui plairait pas. Il laissa aller de nouveau son regard sur les dessins, comme ces deux ailes... Si belles et à la fois correspondant un peu à ce qu'il ressentait. Une aile entourée d'un tissu la retenant captive et l'autre s'étant libérée, se déployant comme à son envie... De nouveau captivé, il répéta la même opération que précédemment, touchant plus longuement le papier et sentant le grain. Son regard se para de cette même nostalgie et de cette tristesse qu'il retenait enfermée en lui. Mais de nouveau, il laissa ses pupilles émeraudes vagabondaient sur le reste des modèles, cherchant quelque chose sans vraiment le chercher.

Karl resta concentré sur quelques autres modèles, suivant des yeux les courbes, appréciant le travail, mais sans vraiment ressentir d'autres émotions similaires à celles ressenties précédemment. Doucement, il retourna la tête vers le tatoueur, Vick, un sourire franc accroché sur son visage.

« Vos dessins sont magnifiques ! Vraiment ! On sent que vous êtes passionné ! »

Annonça-t-il d'une voix enjouée avant de reprendre.

« Mais à vrai dire je ne trouve pas de tatouage correspondant à ce que je recherche. Du moins pas en entier. Serait-il possible d'en créer un à partir de quelques modèles ? »

Demanda-t-il innocemment avant de baisser la tête, triturant de nouveau ses mains dans un air gêné.

« Je sais que je demande beaucoup mais... Certains de vos modèles m'attirent et combinés ensembles je pense qu'ils sauraient correspondre à l'idée que je me fais de mon passé, je sais, c'est curieux. »

Concéda Karl dans un rire timide, se grattant la tête, sentant ses cheveux encore un peu mouillés.

Vick observa Karl se diriger vers les dessins d'expositions. Il observa les modèles avec attention, s'arrêtant sur quelques uns pour regarder de plus près. Vick avais quelques préférences parmi ceux qu'il regardait. Comme par exemple celui basé sur l'univers d'Alice aux pays des merveilles, avec une Alice avec la tête du chat de cheshire, le chapeau du chapelier fou, et elle avait le bas du corps en fumée qui formait une tête de mort. Il y avait aussi celui avec deux dragons qui s'enlaçait en crachant des flammes bleues et rouges vers le ciel. Sans vouloir être narcissique, Vick était très fier de ses dessins. Il commençais à fermer les yeux doucement et à commencer à s'endormir quand Karl se tourna vers lui et souri, comme si il avait trouver un modèle qui lui plaisait.

« Vos dessins sont magnifiques ! Vraiment ! On sent que vous êtes passionné ! »

Il fit une pause et repris :

« Mais à vrai dire je ne trouve pas de tatouage correspondant à ce que je recherche. Du moins pas en entier. Serait-il possible d'en créer un à partir de quelques modèles ? »

Il baissa la tête et tripota ses mains. Oui, Vick pouvais faire ça. C'était même plutôt marrant de créer un dessins à partir d’autre dessins.c'était d’ailleurs souvent ce que les gens lui demandait lorsqu'ils ne voulait pas demander à ce qu'il en fassent des nouveaux. Et, en plus, comme ça, Karl pouvait être sûr de ne trouver personne avec le même tatouage. Pour faire plus court, c'est beaucoup mieux pour tout le monde !!

« Je sais que je demande beaucoup mais... Certains de vos modèles m'attirent et combinés ensembles je pense qu'ils sauraient correspondre à l'idée que je me fais de mon passé, je sais, c'est curieux. »

Pourquoi pas ? Après tout, cela ne prendrait pas très longtemps. En combiner plusieurs... ce serait sans doute moins marrant que d'en créer un, même à partir d'autre. Mais dire non serais méchant.
C'est donc sans aucun regret que Vick dit :

« D'accord !! je vais vous faire un tatouage « sur mesure », et je vais commencer pas plus tard que maintenant ! »

Il affichait un grand sourire et commença à prendre un crayon, une feuille, et à ce mettre au travail, jusqu'à ce qu'il se rendit compte qu'il ne connaissait pas l'essentiel :

« Euuuuuh... Par contre, est-ce-que je pourrais savoir quels tatouages vous voulez que je combine ? »

Il devait avoir l'air fin, maintenant.

Quelque chose qui me sauverait...

L'angoisse. Un sentiment qui vous prend et ne vous lâche plus. Il s’immisce en vous, prenant racine dans vos entrailles et ne vous lâchant plus. Il vous ronge de l'intérieur et vous pose à vous questionner. A chercher des réponses sur telle ou telle chose, comme sur le pourquoi de votre existence... Et le pourquoi de votre solitude.

Vick & Karl

« D'accord !! je vais vous faire un tatouage « sur mesure », et je vais commencer pas plus tard que maintenant ! »

Karl ne gênait donc pas avec sa demande ? Tant mieux ! Il afficha un sourire satisfait et s'il avait été sous sa forme de loup, on aurait pu voir sa queue battre la mesure. Il imaginait déjà ce que cela donnerait et en avait terriblement envie ! Bien sûr, cela n'enlèverait rien à sa peine, mais la soulagerait peut-être, qui sait ? Mais... Il vit le gérant prendre ses outils et s'installer... Le jeune loup resta perplexe, les yeux grand ouvert de surprise.

« Euuuuuh... Par contre, est-ce-que je pourrais savoir quels tatouages vous voulez que je combine ? »

Demanda-t-il soudain, provoquant un petit rire de la part de son client qui se sentait plutôt bien dans cette boutique, bien qu'il eut l'impression de ne faire lui-même que des gaffes depuis son entrée. Il s'arrêta finalement de rire, le regardant de bon cœur : oui, il trouvait ce Vick des plus sympathiques et savait qu'il reviendrait le voir, même s'il ne se faisait pas faire de tatouages tous les jours ! Il croisa les mains derrière son dos, s'étirant un peu par la même occasion.

« A vrai dire, ce serait plus simple que je vous décrive ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai demandé une combinaison, n'est-ce pas ? »

Demanda-t-il avec malice, affirmant à moitié ses propos. Il ne laissa pas le temps de réponse ou même le temps de réflexion à son interlocuteur – surtout par peur d'avoir été un peu trop sec dans ses paroles ou ironique alors qu'il ne le souhaitait pas – et il se pencha lui-même au-dessus de son « esprit », formant de son doigt imaginaire les contours de ce qu'il souhaitait porter sur son dos, fermant les yeux pour mieux apprécier l'effet artistique de ce qu'il allait demander.

« Je ne sais pas si ce sera simple ou non mais... J'aimerais un loup dont on ne voit que les contours, entièrement en noir, je pense, avec une aile étendue à sa droite et une aile repliée à sa gauche, entourée d'un tissu, d'un bandage je dirais. Ce loup hurlerait à la Lune, Lune qui se trouverait donc derrière lui, une Lune pleine. Cette même Lune serait cerclée d'une fleur... Un lys peut-être ? Ou dans ce style là – montre un dessin – avec juste une feuille je pense. »

Conclut-il pensivement.

« Bien sûr, si des détails ne vont pas, ne sont pas assez esthétiques, vous pouvez les modifier ! C'est un peu l'idée que je m'en fais mais on peut toujours améliorer ses idées, n'est-ce pas ? »

Continua-t-il dans un sourire franc avant de s'excuser.

« Je demande beaucoup de choses compliquées... Excusez moi. »

Laissa-t-il échapper timidement... Il venait soudain de parler énormément, c'était assez rare ça... [/font][/color]

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« A vrai dire, ce serait plus simple que je vous décrive ce qui m'est venu à l'esprit quand j'ai demandé une combinaison, n'est-ce pas ? »

Oui. Effectivement, ce serait plus simple. Vick se sentit con de ne pas y avoir pensé plus tôt. Il rougis un peu et s’apprêta à donner une réponse, mais Karl le prit de vitesse en enchaînant :

« Je ne sais pas si ce sera simple ou non mais... J'aimerais un loup dont on ne voit que les contours, entièrement en noir, je pense, avec une aile étendue à sa droite et une aile repliée à sa gauche, entourée d'un tissu, d'un bandage je dirais. Ce loup hurlerait à la Lune, Lune qui se trouverait donc derrière lui, une Lune pleine. Cette même Lune serait cerclée d'une fleur... Un lys peut-être ? Ou dans ce style là – montre un dessin – avec juste une feuille je pense. »

O.K.. Cette réponse on ne peut plus détaillée arracha un sourire à Vick. On peut dire qu'il savait exactement ce qu'il voulait ! En fait, ce n'était pas plus mal ainsi : de cette manière Vick avait moins de chance de le décevoir.

« Bien sûr, si des détails ne vont pas, ne sont pas assez esthétiques, vous pouvez les modifier ! C'est un peu l'idée que je m'en fais mais on peut toujours améliorer ses idées, n'est-ce pas ? »

Pendant qu'il parlait, Vick griffonnait ce qu'il lui avait demandé, pour voir si s'était possible Heureusement, il arrivait à rassembler tout les éléments dans un dessins à peu près correct. Pour le moment tout semblait aller bien.

« Je demande beaucoup de choses compliquées... Excusez moi. »

Cette fois-ci, Vick ne voyait absolument pas pourquoi est-ce qu'il s'excusait. Il avait juste demandé ce qu'il voulait, et ce n'est pas un crime, à ce qu'il sache. Mais bon, Karl semblait être du genre à s'excuser très régulièrement.

« Non, je pense pouvoir réussir à faire un beau tatouage avec ce que vous avez demandé. Après , je devrais sans doute changer quelques détail, mais ça restera assez proche de l'idée de départ. Bref, tout vas bien dans le meilleur des mondes ! »

Expliqua-t-il avec entrain, sans respirer. Il respira longuement pendant quelque instant, avant de reprendre:

« Par contre, ça risque de prendre plusieurs jours, le temps que je teste différent forme, couleurs, etc... Vous pourriez revenir dans un peu prèèès... »

Il regarda son agenda, avant de se souvenir qu'il était quasiment vide. Karl était le premier client depuis des jours... Il se surpris à espérer qu'il laisse un peu de pourboire. C'est donc après avoir hésité quelques instant sur le « près » qu'il finit :

« ...quatre jours ? »

Oui, quatre, ça devrais être largement bon. Trois jours de travail pour un de repos. Tout allait définitivement bien.

Bon, je pense que c'est fini pour moi! A moins que tu ne veuille continuer jusqu'à ce que Karl se fasse tatouer?

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» Journal de bord de Karl Anderson
» Murders (privé Nectaire/Liz)